Appartenant à « l’intelligentsia féminine africaine » les deux auteures africaines d’expression française Calixthe Beyala dans C’est le soleil qui m’a brûlée (1987) et Frieda Ekotto dans Chuchote pas trop (2005) choisissent de parler autrement, de penser autrement. Elles mettant sur scène des femmes rebelles qui prennent position par rapport à leur société afin d’établir de nouveaux discours ; d’entamer de bons rapports non seulement entre homme et femme mais entre femme et femme. Vengeance masculine ou solidarité féminine, quel que soit l’appellation dont taxe chaque écrivaine son texte, l’objectif est atteint : la Femme Africaine Noire a le droit de s’approprier son corps et sa parole non pas en tant que femme violée depuis longtemps par l’Homme et par la Société mais en tant qu’être humain.
